Hébé c'est joli

Baie Américaine depuis la Vallée des Branloires

avec le Morne rouge au milieu et le mont de l'Alouette au loin à gauche.

Hébé c’est joli !

Ca fait un moment que je ne vous ai pas écrit, non ? Et là vous vous dites « il va encore nous sortir l’excuse du boulot ».Et hui ! Alors pour ne pas complètement vous perdre je vais publier les articles dans l’ordre dans lequel j’ai fait les choses, même si c’était il y a longtemps.

Faisons un petit retour en arrière pour arriver à la 1^ère semaine de janvier. Marguerite, Astrid, Caro, Robin et moi allons passer 4 jours ensemble à BUS (maintenant vous connaissez). Cette fois, nous aurons l’occasion de nous balader aux alentours.

La botte-less-team au départ

 Une fois encore, le soleil est avec nous pour le trajet jusqu'à l’abri. Une certaine polémique entoure la dénomination des abris, arbec, cabane, refuge. Bref pour satisfaire tout le monde je vais utiliser les 4 pour ne pas faire de jaloux. Sachez juste que se sont des planches de bois qui abritent du vent, de la pluie, du soleil, où l’ont peut se faire à manger chaud et dormir au chaud sur des matelas !

 La petite manchotière vue du haut

La petite manchotière juste avant la baie reste ma plage préférée. Elle a toujours une si jolie couleur et le bruit des rouleaux des vagues est toujours aussi berçant.

 Nous remarquons simplement que la rivière a complètement changé de direction.

 Arrivée au refuge, nous (re)prenons vite nos marques. Le 2^ème jour est une journée off à cause du mauvais temps. La météo nous permet de faire une petite sieste de 14h à 18h… Au réveil, les yeux un peu dans le pâté, je vais prendre un peu l’air. Ne serait-ce pas un aileron ? Lorsque je le dis tout le monde croit que je bluffe, jusqu'à ce que l’orque ne nous nargue à nouveau ! Je ne me suis jamais équipé aussi vite, tellement vite que j’oublie de bien fermer mon pantalon étanche. Peut-être que l’orque était là tout l’après-midi. Elle nous a attendus alors que nous dormions. Pour nous punir, elle se contentera de cette brève apparition. Trempés, nous retournons à l’arbec pour le dîner. Pour nous consoler nous avons du pain fait maison. C’est la première fois que j’en fais avec mes p’tites mains et c’est plutôt cool !

Ø      Autour de BUS

La Baie Américaine est « alimentée » par la rivière Moby Dick qui coule depuis la Vallée des Branloires que nous avons décidé de remonter… un peu.                              

                                         Baie américaine depuis la Vallée des Branloires.

Pour cela nous suivons le lit de la rivière équipés des raquettes à neige. Mais alors, me direz-vous, c’est l’été ou pas chez toi ? Et bien hui mais afin de limiter le piétinement des « mousses » très fragiles, nous marchons avec les raquettes, sans les pointes bien entendu. Au départ je ne voyais pas vraiment l’intérêt de marcher dans cette vallée. Elle est vraiment gigantesque et je me disais que la vue serait la même depuis le milieu de la vallée ou depuis l’arbec. En fait ça n’a vraiment rien à voir. Lorsque nous remontons la rivière on se rend compte de l’immensité et de la beauté de cette vallée, notamment de sa largeur.

  Vue dans la Vallée des Branloires.

                        Les touristes

Après une photo touriste sous une cascade nous reprenons la route de l’arbec mais cette fois de l’autre côté de la vallée.

A chaque début et fin de journée,  un petit bout de caillou, le Morne rouge, juste devant nous fait le malin en se jouant de la lumière du soleil. Nous décidons alors d’y monter ! C’est une simple baladounette mais très sympas si on passe par la petite « crête » et encore plus un jour de vent… Depuis ce sommet nous avons une vue imprenable sur l’océan. C’est notamment un poste d’observation des orques pour l’ornithologue de la base. Mais en ce moment les orques sont un peu capricieuses et se montrent peu. (pour tout ceux qui auraient encore un doute on dit bien « une orque »).

Baie Américaine depuis le mont de l'Alouette avec

Marguerite à droite et le Morne Rouge à gauche

 Enfin nous faisons une balade à la journée pour aller voir la Hébé. Pour cela il nous faut passer 2 crêtes mais sans grande difficulté. La 1^ère nous amène au Mont de l’Alouette. Depuis la 2ème crête la vallée en jette grave (j’essaie de diversifier mon vocabulaire parce que à force de dire que tout est beau…). 

En fait je me rends compte qu’il est inutile d’essayer de décrire le paysage, la photo parle d’elle-même.

Vallée de la Hébé 

 A chaque fois que nous passons une crête c’est une nouvelle découverte. Contrairement aux rando classique que l’ont peu faire en métropole (ou ailleurs…) on se dit qu’ici c’est chez « nous », c’est un peu notre île pendant 1an, alors on en profite simplement en restant assis et en contemplant ce qui nous entoure. Juste en face se tient la crête du Petit Caporal. Son franchissement ne sera pas pour aujourd’hui mais ce n’est que partie remise. Vous voyez la grotte au bout de la plage ? Vous faites quelques pas en arrière vers un gros caillou et hop tout droit jusqu’en haut ! Après avoir profité de la vue, nous descendons sur la plage en faisant attention puisque pas loin il y a des manchots papou. Après un bon déjeuner et une bonne sieste sur cette belle plage nous prenons la route du retour pour notre dernière nuit à BUS avant de rentrer bosser un peu.

Petit dèj face soit : à l'Océan indien, au Morne rouge,

à la Vallée des Branloires, aux manchots...

C’est donc avec de bons coups de soleil (celui qui dit « à Crozet c’est 300 jours de pluie par an » est un gros menteur) que je rentre sur base, mais surtout avec une conscience encore plus forte de la chance et du privilège que j’ai d’être ici. Je me le dit tous les jours puisque au lieu de peser mes rats comme au labo je vais faire le suivi quotidien de mes Manchots Royaux. J’ai donc la chance de travailler avec des animaux d’exception sur un site d’exception.

   "je crois que je n'aurais pas du

 reprendre de la tartiflette hier soir..."