La base Alfred Faure

Publié le par paxacrozet.over-blog.com

Il serait temps de vous faire découvrir un peu la base. Nous participons à la 48ème mission. Après un rapide calcul on devine que la base à été construite en 1963-64. Cette 1ère mission était dirigée par Alfred Faure (météorologiste) dont la base porte le nom aujourd’hui. Je ne vais pas faire un historique complet, cependant pour vous (et pour moi aussi) j’ai fait le tour de la base et des différents postes occupés par le personnel des TAAF pour assurer le fonctionnement courant.

Pour commencer, pour vous écrire je ne fais pas tout ça à la machine mais bien avec un ordinateur. Il nous faut donc de l’électricité. Base-0226.JPGNous allons donc faire un tour à la centrale où nous rencontrons Hervé (dit Vévé). C’est lui qui a la responsabilité de la centrale. Il appartient, avec son collègue Carlos, à la marine nationale. Tout deux gèrent la production d’énergie ainsi que les installations électriques. La base dispose de 3 groupes dont la capacité de production est de 144kWatt/groupe. _Groupe.jpgUn seul d’entre eux tourne en permanence. Les autres groupes prennent le relais, soit au besoin (si le 1er lâche) soit lorsqu’ils passent en visite pour l’entretien courant. _Groupe-1.jpgChaque groupe dispose d’une détection incendie autonome qui arrête le groupe automatiquement et déclenche un système d’extinction au CO2. Pour les faire fonctionner il faut du fuel. Leur consommation est d’environ 20 m3 par mois dont 12 uniquement pour l’électricité (le reste pour le chauffage). A côté de cela la base dispose de groupes de secours. Un groupe mobile qui peut être branché un peu partout, un groupe à l’hôpital et un groupe au bureau des communications et radio (BCR).

Au-delà de la production d’électricité et de l’entretien du réseau, Vévé et Carlos ont aussi la responsabilité de la sécurité sur base, notamment concernant les incendies. Ils doivent former l’ensemble du personnel de la base pour agir en cas de sinistre, en fonction de ses capacités. L’incendie est le sinistre le plus redouté, la priorité étant la protection de _Collecteurs.jpgla vie du personnel. Du fait de l’isolement et des moyens de lutte incendie sur base ça se comprend un peu… Et puis il n’y a pas que la sécurité incendie mais aussi celle du travail. Ce sont un peu les « inspecteurs du travail ». Ils doivent s’assurer que les travaux entrepris sur base prennent en compte les risques et ils doivent élaborer des plans de prévention.

Après avoir utilisé l’électricité pour vous écrire il faut que je puisse vous envoyer tout ça et comme les manchots ne volent pas il a fallu trouver d’autres moyens de communication. Ramuntcho est détaché par l’armée de l’aire pour entretenir ce réseau. Pour tout ce qui est interne, la base dispose d’un réseau de téléphone dans chaque bâtiment et presque chaque pièce. Lorsque nous quittons la base nous devons avoir une radio VHF avec nous et prévenir le BCR à notre départ, notre arrivée. Pour les trajets plus longs nous avons même des points de « vacations radio ». Pour ceux qui partent en manip sur une longue période et qui iraient potentiellement à des endroits où la radio ne passe pas très bien, ils doivent prendre avec eux un iridium (téléphone satellite).

PourAntenne-V-SAT.JPG les communications avec l’extérieur nous avons une belle antenne, le V-SAT. Il envoie et reçoit toutes les communications (internet, téléphone) à la réunion. Là-bas les données sont renvoyées en métropole. En ce qui concerne nos mails, ils transitent par Brest (siège de l’IPEV) avant d’arriver chez vous. Enregistrement-sismo.JPGRamuntcho à donc pour tâche d’entretenir le parc et le réseau informatique. Il s’occupe aussi de la récupération de données pour le CEA (Centre d’Essai Atomique) qui enregistrent les activités sismiques de la « région » notamment pour les alertes « tsunami ». De plus, lorsque les navires viennent mouiller au large, ils se positionnent grâce à des phare-balise disposées sur la côte, elles aussi entretenues par Ramuntcho.

Comme presque tous en métropole, après une bonne journée de travail Atelier-plombier.JPGnous prenons une douche. Nous avons donc besoin d’eau à la fois pour boire (hui on boit aussi de l’eau), pour rester propre et pour se chauffer ! _Chaudiere.JPG_.jpgPour cela il y a le chaud-froid (Mathis) et le plombier (Gaëtan) qui s’occupent du réseau d’eau, de la chaudière, des frigos et congèles et de tout l’électroménager des cuisines. Pour ce qui est de l’eau courante, un barrage a été mis en place en contrebas de la base. Une pompe permet de renvoyer l’eau dans le château d’eau d’une capacité de 25 m3.Filtration-eau.JPG Il alimente l’ensemble de la base en eau sanitaire pour les douches et WC mais aussi eau potable et éventuellement la caserne en cas d’incendie important. Bien que l’eau ici soit potable dès la rivière elle est filtrée 3 fois avant d’arriver dans notre verre. Dans un 1er temps par un filtre à sable, puis un micro-filtre et enfin elle passe sous une lampe à UV. Pour ce qui est du chauffage nous avons le « chauffage central ». Comme tous les appareils important les chaudières sont doublées. Elles alimentent l’ensemble des bâtiments en eau chaude. Chacun d’eux possèdent une sous-station avec un ballon d’eau chaude pour la distribution. Jusqu’ici nous n’avons pas eu à nous plaindre de la température de l’eau…

Mais au fait comment on envoie et reçoit du courrier ici ? Et on va chercher du papier WC chez Lecle.. ? Et pour les travaux tout est creusé à la main ? Non ! Mais si jamais la machine tombe en panne on la jette à la mer ?

Réponses au prochain épisode…

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P
<br /> <br /> Ouais bon d'accord il y a des techniciens mais on-t-ils pensés qu'ils pourraient faire ça la Réunion ou à Dubaï?<br /> <br /> <br /> Et puis 23 M3 de fioul par moi, non non la je peux pas être d'accord rapporter moi les manchots immédiatement plus au nord et fermer moi tout ça à clef.<br /> <br /> <br /> Ensuite la clef pourra être déposée dans un musée, géré par énergie propre bien sûr, et les badauds pourront être fiers de vous...<br /> <br /> <br /> <br />
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